Note : 16/20
Dans la maison est un film que je conseille absolument. La
bande-annonce l’annonçait comme une comédie dramatique, et je n’ai pas été déçue.
Le synopsis : « Un garçon de 16 ans s'immisce dans
la maison d'un élève de sa classe, et en fait le récit dans ses rédactions à
son professeur de français. Ce dernier, face à cet élève doué et différent,
reprend goût à l'enseignement, mais cette intrusion va déclencher une série d’évènements incontrôlables. »
Tout d’abord la photographie du film est très réussie, à
partir du collage du début et jusqu’à la vue de la fin elle est remarquablement
soignée. La maison du film est un personnage à part entière que l’on suit de l’extérieur
et de l’intérieur à travers les saisons.
Le scénario est original et la mise en scène y correspond
parfaitement. La narration est bien accordée à l’image et se fond en elle. Les
personnages peuvent surgir dans des scènes où on les attends pas et le mélange
fiction/réalité joue un rôle intéressant.
Le tout est porté par des acteurs de haut niveau. J’ai
toujours eu un peu de mal avec Fabrice Luchini, parce que quel que soit le
personnage qu’il joue il fait toujours du Luchini. Mais dans ce rôle là, bien
qu’il soit toujours un peu présent, il arrive à s’effacer et à très bien porter
le rôle de ce professeur en crise existentielle. Kristin Scott Thomas est quant
à elle excellente et c’est finalement le personnage auquel on s’identifie le
plus. Enfin, le jeune Ernst Umhauer
démontre de grands talents d’acteur et se met au niveau de Luchini. Son regard
froid et ses attitudes perverses sont jouées à la perfection, si bien qu’un
plan sur lui donne des frissons et suscite un certain malaise. La famille « des
rafas » ne fait certes pas d’étincelles face aux trois premiers acteurs,
mais performent convenablement pour des rôles moins profonds.
Je conseille tout de même de regarder la bande annonce avant
d’y aller, histoire de savoir à quoi s’attendre. Mais c’est du bon Ozon, un
film dont on ressort satisfait.